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De l'Espagne à la France, la force de l'amour
27 octobre 2012

Retour au village

La Traction était assez grande pour contenir la petite famille de Joseph, son épouse et leurs deux enfants, mais aussi les parents  et la sœur de Malou qui habitaient encore Fraisans. La petite Carmencita avait bien changée depuis son départ d’Espagne. Agée maintenant de vingt ans, elle était devenue une grande et belle femme, et parlait parfaitement le français sans la moindre accent. A la fin du collège, comme ses parents ne pouvaient pas lui payer des études, elle avait commencé à travailler dans une usine de confection de vêtements à Besançon. Chaque matin, elle prenait le train pour ne revenir que le soir. Elle dépensait peu et économisait la plus grande partie de son salaire, au point que parfois, elle allait prendre le train à une gare plus éloignée pour économiser sur le billet de train. Car son rêve, qui devint bien vite une obsession, était de retourner vivre en Espagne. Elle n’avait jamais pu s’adapter au climat froid d et pluvieux de la Franche-Comté et les longues périodes hivernales la rendait dépressive et malheureuse. Elle rêvait alors de son cher soleil espagnol qui lui avait tant réchauffé le corps et cœur quand elle était petite. Elle rêvait de l’eau de la source dévalant les rigoles d’irrigation pour venir inonder les vergers et faire grossir les fruits dont elle se délectait avec gourmandise, au point qu’ils étaient devenus sa principale source d’alimentation.  Elle se rappelait ses jeux d’enfant et les courses folles avec ses copines dans les petits sentiers qui séparaient les vergers, courant pieds nus dans l’eau glacée des aseqias ou s’éclaboussant dans les bassins ou les fontaines.

 Elle avait retrouvé cette joie de vivre lorsqu’elle était retournée dans son village natal cinq ans auparavant,  avec son oncle Henri et sa tante Henriette.  Elle avait alors quinze ans et personne ne l’avait reconnue tellement elle avait grandi.  Elle n’était plus la petite gamine maigrichonne « que no mangia res », que ses tantes et les villageois avaient connue. Il faut dire qu’elle mangeait avec appétit depuis son arrivée en France, raffolant du bon pain  blanc, tartiné de beurre le matin ou trempé à toutes les sauces le midi ou le soir. Son retour au village lui avait procuré un bonheur intense. Tout le monde lui faisait des compliments sur sa beauté, ses jupes et ses chaussures de magazines de mode. Les garçons du village avaient commencé à la regarder d’une autre façon. Elle s’était enfin sentie devenir femme. Mais ce qu’elle avait le plus apprécié fut de retrouver son cher soleil qui lui brûlait la peau sur la plage, qui la faisait transpirer le jour et la nuit et lui donnait envie de passer ses journées à la mer, de boire de la citronnade jusqu’à plus soif, des glaces jusqu’à l’écœurement.  Elle s’était alors juré de revenir en Espagne dès qu’elle le pourrait et dès que ses économies seraient suffisantes.

 

La veille et le jour  du départ pour l’Espagne, l’agitation était à son comble. Joseph et Malou avaient prévu de partir dans la soirée, pour que les enfants puissent dormir dans la voiture. Malou et sa mère avaient préparé un grand panier rempli de provisions pour au moins trois repas, pendant que Joseph vérifiait la voiture et s’informait du trajet auprès de son oncle Henri, en consultant des cartes et supputant les  éventuelles tracasseries susceptibles de leur arriver. Quoiqu’il eût ses papiers en règle, Joseph redoutait le passage de la frontière, gardant encore le souvenir cuisant de sa première tentative malheureuse qui l’avait conduit en prison avec son père et son frère. Il était tout de même venu clandestinement en France et le statut de réfugié politique qu’il avait obtenu n’allait-il pas lui causer des ennuis ? Il n’avait certainement pas été fiché comme rouge ou communiste, mais allez savoir, avec la garde civile. Lorsqu’on était entre ses griffes, on ne savait jamais comment cela allait finir.

Enfin l’heure du départ arriva. Malou s’installa sur le siège avant, avec la petite Liliane assise sur ses genoux. Toni, Carmen et Carmencita sur la banquette arrière, avec Alain assis sur les genoux de sa grand-mère. Enfin Joseph monta s’asseoir à la place du conducteur après avoir embrassé son oncle et sa tante. Il démarra le moteur, un peu embarrassé devant toute la famille qui le regardait. Il fit demi-tour sue la rue et prit la direction du pont, pendant que Henri et sa femme les saluaient une dernière fois.

 

Le voyage fut long et éprouvant, Joseph avait conduit toute la nuit, ne s'arrêtant que pour faire le plein de carburant. Ils avaient passé la frontière du Perthus au petit matin. Joseph eut un moment de panique lorsqu’il avait vu le douanier s’approcher. Mais celui-ci avait vérifié les papiers d’un œil fatigué, avait regardé dans la voiture où tout le monde dormait ou faisait semblant. Il leur avait demandé où ils allaient et pour combien de temps et Joseph lui avait humblement répondu. Alors il avait fait signe de passer. Malou avait alors poussé un cri de joie en annonçant : « ça y est, nous sommes en Espagne ! »

 Joseph arrêta la voiture à la Jonquera, pour goûter le bonheur de fouler à nouveau la terre d’Espagne et prendre leur petit déjeuner. Assis au bord de la route, ils savourèrent la coca, les œufs durs et le melon, écoutant le récit de Joseph qui revivait son passage clandestin de la frontière sept années auparavant. Et Malou ne put retenir une petite larme en repensant à cet acte d’amour  que son Pepito lui avait offert en prenant de tels risques pour la retrouver.

Mais le trajet qui leur restait était encore  aussi long que celui qu’ils avaient parcouru et les routes d’Espagne, mal entretenues, pleines de nids de poules, de virages et de camions crachant de la fumée noire les attendaient.  Joseph, pressé d’arriver, prenait des risques en doublant les camions et subissait les remontrances de Malou, fatiguée du voyage et de l’agitation des enfants. La traversée de Valence fut épouvantable, à cause du trafic et du manque de panneaux indiquant les directions. Puis vint le tout de la partie montagneuse du parcours qui enchaînait les virages jusqu’à  Calpe et son fameux rocher, el Pinon d’Ifach. Joseph et Malou retinrent alors leur respiration, car ils savaient qu’après le dernier virage de la route en corniche, ils pourraient apercevoir enfin leur chère montagne en forme de cloche, el Puig Campana. C’était la fin de l’après-midi et le voyage avait duré près de vingt-quatre heures.

Toute la famille sortit alors de sa torpeur. Malou disait sa hâte de revoir ses tantes, sa sœur de marcher sur la plage, leur père montrait à son petit-fils les pentes de la montagne où il emmenait ses chèvres et fabriquait le charbon de bois, tandis que sa femme Carmen retenait ses larmes. Joseph, quant à lui, pensait à ses parents qu’il allait revoir. Comment allait-il les retrouver ? Son père aurait certainement les cheveux plus blancs et sa mère le visage encore plus buriné par les rides. Mais il savait qu’ils étaient en bonne santé par les nouvelles qu’il avait reçues. Joseph était aussi heureux et fier de pouvoir montrer à ses parents qu’il avait réussi, grâce à son courage, son endurance et ses qualités humaines, mais surtout grâce à leur amour, l’éducation qu’ils lui avait donnée et tous les sacrifices qu’ils avaient faits. Il ne manquerait pas de leur montrer sa reconnaissance et de les aider autant qu’il le pourrait pour qu’ils puissent dignement profiter de leurs vieux jours. Et dans la poussière et les nids de poule du chemin qui menait à Finestrat, il repensa à tous ces cailloux qu'il avait si durement concassés et entassés pour  empierrer les routes de Franche-Comté, quand la plupart de celles de son pays n’étaient encore pas carrossables.

 Leur cœur battait très fort lorsqu'ils aperçurent le clocher de l'église et leur cher village perché sur son éperon rocheux. Comme  était somptueux, lové au pied de la montagne majestueuse, avec son pic troué d’une grande encoche carrée comme une fenêtre, qui avait peut-être donné son nom au village. Joseph eut un petit coup au cœur en revoyant la maison où avait vécu son père, à l’entrée du village, Puis ils s’engagèrent dans la rue principale, encore déserte à cette heure de la journée où la chaleur était encore écrasante. La rue ne s’animerait qu’au crépuscule, lorsque les femmes sortiraient leur petite chaise en paille pour prendre le frais devant leur porte et bavarder avec les voisines, quand les enfants se mettraient à jouer et chahuter, quand les vieux taperaient leurs dominos sur les tables en bois, que les hommes se retrouveraient au bar pour jouer aux cartes et discuter des nouvelles de la journée et quand les filles se promèneraient  en espérant se faire admirer des garçons.

 Ils garèrent la traction sur la place de l’église et descendirent la rue où se trouvait la maison de famille du père de Malou. Les deux sœurs de Toni, Guadalupe et Mercédès, qui ne s’étaient jamais mariées, y vivaient encore.  C’est là qu’ils logeraient pour la durée des vacances. Toni alla frapper et Guadalupe vint lui ouvrir. C’était une femme de belle prestance, grande et fine, l’air sévère avec des yeux perçants qui intimidaient. Elle était vêtue de noir, comme le voulait la  stricte tradition pour les filles, de porter le deuil de leurs parents toute leur vie. Le plus surprenant était sa coupe de cheveux à la garçonne, très inhabituelle chez les femmes espagnoles de l’époque. L’explication était étonnante. Mercédès, sa sœur aînée, avait eu une grave maladie des yeux qui risquait de lui faire perdre la vue. Guadalupe, très croyante, aurait alors fait le vœu devant la vierge que, si sa  sœur retrouvait la vue, elle ne se marierait jamais. Le miracle fut en partie exaucé car Mercédès retrouva partiellement la vue. Elle décida donc de s’occuper de sa sœur qui ne pouvait plus se débrouiller seule. Et pour ne pas être désirée des garçons ou leur montrer qu’elle n’était pas disponible, elle se coupa les cheveux. Elle se mit alors à travailler comme un homme pour subvenir à ses besoins et ceux de sa sœur, grâce à son jardin, son poulailler et ses oliviers.

Lorsqu’elle ouvrit la porte et vit son frère, sa belle-sœur et ses nièces, sa joie fut immense. Il faut dire qu’ils étaient pour ainsi dire sa seule et vraie famille. Elle s’était tellement occupée de ses nièces lorsqu’elles étaient petites, pour soulager la peine de sa belle-sœur qui partait souvent rejoindre son mari dans la montagne pour garder les chèvres, quand celui-ci était occupé à faire du charbon de bois.

Malou embrassa et étreignit un long moment sa chère tante, puis lui présenta ses enfants, tout intimidés par cette vieille tante dont ils avaient tant entendu parler. La petite Liliane s’accrochait à la jupe de sa mère et eut bien du mal à l’embrasser. Elle ne réussit pas à prononcer le prénom de sa tata qu’elle déforma en « poupou », surnom qui lui restera. Mais Liliane fut encore bien plus intimidée en apercevant la tata Mercédès qui avait  surgi de la pénombre comme une louve de sa tanière. Plus petite et plus enrobée que sa sœur cadette, elle paraissait moins sévère, mais faisait impression avec ses grosses lunettes noires qui lui cachaient les yeux.  

 Et la maison était à l’image des deux sœurs, étrange et un peu effrayante. Une odeur de renfermé et de caroubes saisissaient violemment les narines en pénétrant dans le hall d’entrée. Quelques marches carrelées permettaient d’accéder au logis, tandis qu’une petite porte attenante, en contre-bas, ouvrait sur la remise et l’étable. Une obscurité presque totale régnait dans la cuisine, meublée d’une table, de quatre chaises et d’un meuble de cuisine. Une petite cheminée en brique laissait passer un petit courant d’air chargé d’odeur de suie. Au fond, une fenêtre donnait sur une  cour minuscule creusée dans la roche, où piaillaient quelques poules. Sur le côté une cage d’escalier montait aux chambres à l’étage et une pièce ouverte servait de salon ou de chambre d’appoint. C’est là que dormiraient Malou, Joseph et leurs enfants, tandis que Toni, Carmen et leur fille occuperaient la chambre de Guadalupe à l’étage. Être entassé à huit sur si peu d’espace n’était pas un problème pour eux. Ils avaient connu bien pire. Et la maison  où Malou avait grandi avec sa sœur et ses parents, était encore beaucoup plus petite, sans eau courante ni commodités sanitaires et ne possédant qu’une seule chambre. Inhabitée  depuis sept ans, elle s’était aussi fortement dégradée. Toni allait profiter de ses vacances pour la remettre en état.

 

Joseph trépignait de revoir ses parents et abrégea la discussion avec les tantes, qui promettait d’être interminable. Le cœur battant, il descendit la rue qui menait à la maison où il avait passé une partie de son adolescence, accompagné de sa femme et ses enfants qui allaient enfin faire la connaissance de  leurs grands-parents paternels, leurs yayo et  yaya de Finestrat. Ils étaient assis devant leur porte, paraissant les attendre, certainement déjà prévenus de leur arrivée. Les   nouvelles se repandaient si vite dans un petit village. Jaume et Remedios se levèrent pour embrasser leur fils et son épouse, émus et fiers de revoir leur deuxième fils, devenu un señorito, et formant un si beau couple avec la pette Majura, la gamine d’en face qui était devenue une vraie dame, joliment coiffée et apprêtée. Et qu’ils avaient de beaux enfants. Ah ? Ils ne parlaient pas valencien ?

« Comment tu t’appelles » avait demandé Rémédios à sa petite fille, fière de lui montrer qu’elle connaissait le français. « Liliana ». Que c’est joli ! Et toi, tu t’appelles Alain ?...

Joseph qui discutait avec son père regardait du coin de l’œil et avec amour, sa mère qui paraissait si heureuse et joyeuse de parler avec ses petits-enfants, elle qui avait toujours eut tant de mal  à se laisser aller à des épanchements de tendresse.

 

 Lorsqu’ils remontèrent une bonne heure plus tard vers la place de l’église, pour aller vider le coffre de la traction, le jour commençait à décliner, heure où les villageois se mettaient à sortir pour prendre le frais. Des gamins étaient attroupés autour de la Citroën noire, admirant les formes et les chromes de la voiture française, Des passants, reconnaissant la famille, s’arrêtaient pour les saluer et ils eurent bien du mal à regagner la maison des tantes qui les attendaient pour manger le puchero.

 

Ce retour au pays leur laissa un souvenir inoubliable. Le souvenir de leurs premières vraies vacances, mais surtout celui d’avoir vu leur village et leur pays avec un regard différent. Un regard qui n’était pas tout à fait celui de touristes ou d’étrangers en voyage, mais un regard objectif, tout simplement, hors du contexte de la misère et du franquisme, pourtant encore si présents l’une et l’autre. Ils réalisèrent vraiment combien leur village était splendide, petit îlot blanc entouré de verdure,  avec le bleu de la mer au loin et la montagne, si proche, si majestueuse, elle qui avait été pourtant si cruelle avec eux.

 

Pour Malou, ce fut d’abord le souvenir de son premier petit déjeuner dans la maison de ses tantes. Lorsqu’elle fut réveillée par la lumière du matin, le caquètement des poules et le choc des casseroles qui venait de la cuisine, elle avait senti immédiatement l’odeur caractéristique du café-chicorée que sa tante préparait le matin, en se servant d’une chaussette en guise de filtre.  Elle s’était revue petite fille, lorsqu’elle dormait chez sa tia Guadalupe dans cette même chambre, les jours où ses parents partaient garder les chèvres dans la montagne. Sa tante la réveillait pour aller à l’école, et elle profitait des délicieuses minutes qui lui restaient pour flemmarder encore un peu dans la chaleur des draps,  pendant que sa tata préparait le café et la grosse tartine de pain imbibée d’huile d’olive et saupoudrée de sucre. Joseph dormait encore, épuisé par le voyage, ainsi que les enfants dans leurs petits lits. Elle s’était levée tout doucement pour ne pas les réveiller et s’était dirigée vers la cuisine. Sa mère et ses tantes étaient attablées devant leur petit déjeuner, parlant à voix basse. Son père, toujours très matinal, était sans doute déjà parti se promener dans les champs ou dans sa maison pour commencer à la nettoyer. Elle avait embrassé tout le monde et s’était assise à côté de Guadalupe qui lui avait fait des compliments sur sa beauté, puis s’était levée pour aller lui chercher un bol en faïence blanche qu’elle avait rempli de café-chicorée. Puis elle avait coupé une large tartine, l’avait aspergé d’huile, puis s’était arrêtée brusquement.

« En France, tu prends peut-être tes tartines avec du beurre. Excuse-moi, mais je n’en n’ai pas », avait-elle dit avec une pointe d’ironie.

« Oui, mais le beurre ne coûte rien, là-bas. Il y a des vaches partout et on ne trouve pas d’huile d’olive. Mais je veux bien de la confiture de figues, car en France elle est très chère», avait répondu Malou avec l’assurance que son statut de mère de deux enfants lui permettait, entraînant un fou rire général. 

Malou connut évidemment aussi d’autres moments riches en émotion, tel celui de revoir sa maison natale que son père retapait avec amour pour y passer sa retraite, ou encore en passant devant la salle de cinéma où son père projetait les films américains et jouait de l’accordéon pour animer le bal. C’est là qu’elle avait serré Joseph dans ses bras pour la première fois !

 

Quant à Joseph, son meilleur souvenir fut d’accompagner son père pour irriguer son jardin, refaire les murets, tailler les arbres, brûler les branches et manger les prunes ou les pêches bien mûres. Et de voir sa mère préparer la paella, comme d’antan, mais avec plus de viande, grâce à la contribution financière qu’il leur avait apportée. Et de retrouver ses anciens copains le soir pour jouer aux cartes ou aux dominos dans l’un des bars du village.

 

Et pour Carmencita, que maintenant on appelait Carmen, ce fut bien-sûr de retrouver sa chère plage de la Cala et de se faire dorer par son cher soleil. Et de retrouver ses copines pour se promener dans la rue, toute fière avec ses beaux habits de française.

 

Pour les enfants, les souvenirs furent multiples, associés à des plaisirs des sens : voir la mer pour la première fois, et le sable de la plage si étrangement fin, qu’ils pouvaient modeler à n’en plus finir. Et le bleu du ciel, la chaleur écrasante, le goût des figues et des amandes fraîches, l’odeur sucrée des caroubiers et celle, entêtante, du jasmin ou de la belle de nuit. Et de pouvoir jouer dans la rue jusqu’à point d’heure, en toute liberté. Et de voir tant de gens se promener le soir dans la rue, ou assis sur leur chaise. De les voir s’arrêter devant la maison pour les saluer, les câliner ou les complimenter avec leur langage chatoyant. Et de partir en voiture se promener dans les montagnes aux formes et aux couleurs étranges, de s’arrêter pour courir dans les champs avec leur terre labourée, blanche et fine comme du sable, ou bien rouge et dure comme du caillou, avec, sur les pentes, ces buissons de cactus aux fruits si attirants, mais aux épines redoutables.  

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